Démontage aujourd’hui : les 2 sont bien ch… à enlever, le capteur de phase est fixé par 2 vis 6 pans creuses peu accessibles, même en enlevant le réservoir. Je les ai débloquées en serrant la clé Allen au bout d’une pince droite, et finit de les dévisser en bidouillant une rallonge sur une autre clé Allen dont j’avais préalablement raccourcit le coude (y a pas la place de faire un tour complet avec une clé normale).
Une fois le capteur démonté, on ne s’étonne plus qu’il ait fui, on s’étonne qu’il n’ait pas fui avant. Je n’arrive pas à comprendre qu’un constructeur qui sort des machines aussi formidables depuis 90 ans, gâche sa réputation sur des détails qui frisent le bricolage amateur. Là en l’occurrence, une platine en tôle plutôt mince est visée sur le carter moteur. Elle supporte un capteur cylindrique qui traverse le carter. Entre la platine et le carter, 4 cales en feuille d’alu, servant à régler la hauteur du capteur. « L’étanchéité » est assurée par un joint torique placé dans une gorge usinée dans le carter, et sur lequel viennent appuyer les cales. Gorge usinée à l’équerre, donc joint peu comprimé, donc une fois le joint un peu durci/ratatiné par la chaleur du moulin, ça fuit. Luigi doit bien le savoir d’ailleurs, parce qu’il a ajouté un peu de silicone sur le joint torique. Juste sur le joint, hein, dit le contremaitre, entre les cales c’est pas la peine, allez basta, passe à la suivante je te dis !
Comme je comprends pas l'italien, j’ai tout remonté à la pate silicone : base du capteur, joint torique, cales, platine.
Tant que j’y étais, démontage du capteur d’huile. Celui là est vissé dans le bloc, écrou de 21. Pile devant le capteur, y a un des boulons de fixation de l’alternateur, donc clé à douille ou à pipe exclue. Reste la clé plate ou à œillet . Sauf qu’une clé plate de 21, ça fait déjà une belle clé, et que le cylindre d’un côté et l’alternateur de l’autre (faudrait le démonter mais bonjour le boulot) empêchent de tourner plus d’un pouillème de tour. Il m’a fallu pas moins de 3 clés ayant des angles légèrement différents pour arriver à le sortir, à raison de 4 changements de clés pour tourner chaque 6ème de tour… Un grand moment. Bon, celui là est monté avec un joint cuivre classique, peu probable que la fuite vienne de là, je l’ai quand même remonté avec du silicone en plus par précaution.
Petit essai : ça à l’air de tenir, on croise les doigts.
Sous le réservoir, j’ai remarqué à quel point les câblages sont bâclés. Résultat : faisceau électrique sérieusement entamé par les frottements et la chaleur des ailettes du cylindre gauche, cosses baladeuses, fils électriques dénudés sur certaines cosses, mais aussi tuyaux d’essence bien bouffés à 2 endroits par les vibrations contre la boite à air. Donc un conseil, si vous devez enlever votre bidon, profitez-en pour vous munir de colliers rilsan, gaine et chatterton, et mettez de l’ordre dans tout ça

Avant de les protéger, j’en ai profité pour passer les contacts des cosses à l’huile fine. La plupart d’entre elles ne sont pas étanches et paraissent de bien piètre qualité.