675 cm3 seulement ... mais tout compris.
Suite à une conversation au taf avec la vendeuse du Triumph Center 62 de Bruay ( 62 ) me voilà maintenant devant un petit roadster sportif nommé Street triple.
La ligne générale n’est pas pour me déplaire sauf peut-être les deux phares ronds surmontés d’un saut de vent tout aussi inélégant comme pour son grand frère speed.
La charmante lady vendeuse me vante les succès en compétition de son moteur issu de la sportive Daytona. Généralement insensible à ce genre d’arguments sachant ces moteurs généralement creux à bas et mi-régime je l’écoute et acquiesce poliment.
Une fois le simple formulaire signé m’engageant à ramener la moto 20 mn plus tard ( donc 30 ) me voilà parti ou presque. Un épais trottoir m’interdit d’avancer et le faible rayon de braquage de la moto m’oblige à manœuvrer pour contourner l’obstacle. Au regard de son poids de son encombrement et de ma taille ce n’est qu’une formalité. L’idée de porter la moto entre les jambes tel le bambin avec son trotteur me traverse l’esprit. Non ! Mon énorme modestie « musculaire » m’invite à renoncer à cette pratique !
Un coup de clef et le moteur démarre avec la sonorité d’un quatre cylindres. Pas plus de prout prout que de pom pom (ni girls d’ailleurs snif) comme avec mon mono Honda FX ... !
C’est parti.
Première surprise : l’ergonomie. Mes interminables jambes trouvent leur place facilement. Le corps légèrement sur l’avant, les bras assez tendus et les mains posées sur un guidon très plat sur une moto à l’avant très court donne l’impression d’être au plus près du bitume. Hummm !
Le moteur est un peu ON OFF en dessous de 3000 tr mn sur les deux premiers rapports, phénomène accentué en raison d’une garde à la poignée bien trop grande.
Ensuite la souplesse et au rendez vous et le couple permet facilement de monter les rapports à la volée jusqu’en sixième pour atteindre 50 km/h comme j’aime le faire en ville. De plus, le faible rayon de braquage ne semble pas si gênant non plus. A cette vitesse le freinage est parfait. Je sors de la ville pour prendre une rocade à deux voies. A chaque rapport cette Street vous offre une poussée régulière et progressive, un régal. Ce moteur tourne assez vite, le compte tour me signale 4500 tr/mn alors que je ne roule maintenant qu’a 95 km/h. J’accélère mais le manque de protection freine mes ardeurs et c’est tant mieux je suis déjà à plus de 170 !
Arrivé au rond point qui m’invite au demi-tour ( 30 mn c’est court
) je décide de l’exécuter assez rapidement et cela se fera avec une facilité déconcertante. Inutile de pousser sur les bras de levier, elle s’incline naturellement. Son faible poids y est pour beaucoup. De plus ce modèle équipé d’une ligne d’échappement optionnelle inférieure de 7 kg à l’original et le réservoir presque vide ne doit pas dépasser les 165 kg. Oui vous avez bien lu 165 kg pour 106 CV ! Oh my God !
D’ailleurs c’est sur le tronçon de route qui s’offre à moi maintenant que je décide de matérialiser tout ça. Je mets les gaz jusqu’à la zone rouge soit 12000 tr/mn. Quelle santé !!! Non pas moi : lui ! Coupleux dès 3000, plein ( toujours lui ) à mi-régime il devient rageur ( encore lui ) dès 8000 jusqu’au maxi. Régime maxi que je me suis évidemment bien gardé d’atteindre sur le dernier rapport puisque la vitesse annoncée dans ce cas frise les plus de 220 ! La puissance est aussi très linéaire et même si ce n’est pas ce que je préfère je reconnais qu’avec autant de CV cela est préférable pour la maîtrise. Remarquable aussi l’allonge qu’il propose : quelle que soit la vitesse engagée c’est « Over » de 3000 à 12 000 tr/mn ... bluffant ! Je suis enthousiasmé. Couple, souplesse et puissance répondent présents à tous les régimes et ceci bien rangé dans seulement 675 cm3. C’est clair Triumph propose avec sa Street des performances moteur dignes d’une cylindrée bien supérieure.
Quelques saignées passées à vive allure me font rapidement revenir sur terre et surtout constater le manque de progressivité de l’amortisseur arrière sur les petites bosses.Néanmoins le confort général semble correct malgré une selle un peu dure. Le freinage lui est tip top. Puissant à l’avant ( attention pas d’abs) et convenable à l’arrière. Dommage que la fourche si souple s’écrase à chaque freinage appuyé.
Il est temps pour moi de rendre ce joujou qui m’aura procuré beaucoup de plaisir et de plus ... gratuitement.
La Triumph Street Triple pour son fabuleux moteur est une moto bien attachante .
STREET TRIPLE
J’aime :
L’agencement du magasin
Le p’tit café offert
La vendeuse
L’ergonomie de la moto
Son moteur
Sa boite de vitesse
Ses freins
Son rappel du rapport engagé aux compteurs
J’aime pô :
Le fiancé de la vendeuse
Mon âge en décalage avec celui de la vendeuse
Le look avant de la moto
La trop grande souplesse de la fourche
Le prix mais surtout sont augmentation soudaine
Je déteste :
Les seuls 200 Euros de mon Livret A
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