justement je viens d'acheter mon mensuel motos loisirs il en font aussi un essai le même probléme de trou à 3500 tr mais on si fait d'aprés ce qu'ils disent une moto trés bien nait mis à part le réservoir trop petit et une protection au vent pas trés réussi.Je voulais changer la bulle de ma Norge mais pour finir elle protége bien mon 1m73 donc on si fait il ne faut pas vouloir tout changer tout de suite .C'est mon avis
Ce soir, avec mon pain, j'ai acheté MJ dans lequel il y a un essai de la Stelvio. Le papier est court, mais manifestement la machine a seduit l'essayeur.
Si vous êtes patients, vous pouvez lire le mien d'essai... Attention, je suis peut-être de mauvaise foi.
Je vais tuer le suspense d’entrée : cette machine m’a carrément bluffé. Pour les détails, quelques lignes de patience. Autre question que j’évacue tout de suite, l’esthétique. Les gros trails et assimilés ont une allure généralement particulière. En définitive, hormis les deux optiques exorbitées, qui contribuent par ailleurs à l’identité de la machine, l’allure générale n’est pas déplaisante. Pour la catégorie s’entend. De toute façon, si on opte pour cette catégorie de motos, la question du look n’est probablement pas le critère de choix premier. Cet essai m’a conforté dans l’idée que ce type de machine est une manière de panacée motocycliste. Alors, pourquoi tant d’enthousiasme ? J’y viens.
Je laisse le côté présentation et équipement. Il y des pros qui font ça très bien et des fiches techniques complètes. Comme tout trail de grosse cylindrée, la Stelvio en impose posée sur sa béquille latérale. Un détail me rassure, la hauteur de selle, me paraît très proche de celle de la Griso « Quattro Valvole » béquillée à ses côtés. Contact. Après quelques salamalecs électroniques de bienvenue la pression sur le bouton de démarreur donne vie au gros twin (1200 cc) et heureuse surprise, le son est des plus réjouissant. Du côté des culasses en entend bien toutes les soupapes et côté embrayage rien… Ca commence bien. En selle. Impression confirmée. Mon mètre soixante quinze me permet de garder la machine en équilibre sans efforts ni inquiétude. Guidon large qui tombe bien sous les mains ; je débraye sans effort. Première pas de « clong » et je sens d’emblée que la course du sélecteur est des plus réduite. C’est parti sans effort sur un filet de gaz. Pas d’à coups, c’est du velours.
J’ai déjà une petite idée du parcours à venir. D’abord me dégager rapidement de la zone urbaine afin de tester l’engin dans deux domaines bien différents. Les premiers kilomètres se font dans la prudence généralisée. Gérer la circulation et une machine inconnue réclame quelque circonspection. Ceci passé voilà le verdict global.
Côté moteur, pas de surprises. Un gros twin injecté en 2008 ça délivre son couple et sa puissance de façon docile et linéaire sur toute la plage de régime. Cette mécanique a été pensée pour être facile et elle l’est. Question « caractère » c’est à des années lumières de mon V 11. (et du vôtre) Mais pas de problème, ce moteur est rempli partout, reprend pour ainsi dire à 2 000 tr/mn sur tous les rapports et l’aiguille du compte-tours escalade le cadran sans faiblir. Question sensations on repasse, question efficacité on est servi. Pour ce qui est des performances, je suis resté raisonnable. La moto affichait 600 bornes au totalisateur. Je me suis contenté de prendre dans les 180 km/h à 6 000 tr/mn. Deux choses : certains se posent moins de questions que moi. « Magie » de l’électronique, en faisant défiler au pouce gauche les fonctions du tableau de bord, celui m’a avoué que la machine avait pris 204 Km/h… D’autre part les valeurs relevées en vitesse/régime, correspondent à celle de mon V 11. Les 100 cc et quatre soupapes de plus n’apportent rien en performance pure mais contribuent plutôt à l’agrément et la souplesse.
La boîte de vitesse quant à elle m’a confirmé en dynamique ce que j’avais pressenti au départ. Course courte, sélection ferme et précise. A Mandello on est arrivé au standard d’une boîte du XXI ème siècle. Il en va de même pour l’ensemble de la transmission. Je n’avais jamais roulé sur une machine dotée du CARC. Ce n’est pas compliqué, on oublie complètement que l’on roule sur une machine à transmission acatène.
Et maintenant, la mort qui tue : le châssis. C’est LE point fort de la Stelvio. La partie cycle fait montre d’une rigidité impressionnante. Les suspensions sont fermes tout en étant confortables. La moto s’inscrit dans les courbes, quelle que soit leur nature, avec une aisance et une précision impressionnantes. Une fois que je me suis senti (un peu) chez moi, je me suis offert quelques enfilades sympas pour voir. Avec le grand guidon, on envoie l’engin d’une courbe à l’autre sans le moindre effort. Elle se pose sur l’angle avec naturel et ne fait exactement que ce qu’on lui demande. On sent tout de suite qu’elle permet de rouler instinctivement et l’improvisation, en cas d’imprévu ne dégénère pas en production oléicole… Pour voir j’ai usé des freins en courbe. Pas de réaction parasite. La bécane poursuit sur son cap. Je pense qu’une bonne partie de ces qualités tient à une répartition judicieuse des masses. On ne ressent absolument pas les 251 Kg annoncés par Motomag. (En ordre de marche) J’évoquais le freinage. On ne se moque pas du monde chez Moto Guzzi et les étriers radiaux avant stoppent la bête efficacement et en douceur. Un régal. Pas de doute donc, dès que ça tourne cet engin bien mené doit enfumer pas mal d’engins à la vocation plus sportive. En restant simplement au niveau de la facilité elle permet de se sentir en confiance et d’être plus vite sans forcer son talent.
Si le trail est le couteau suisse de la moto, il faut donc l’emmener sur d’autres terrains. Je me suis donc offert une vingtaine de bornes d’autoroute, pour voir. Je me suis donc calé à 150. Malgré la position sénatoriale typique de ces machines (Attention je n’avais pas de manche à balai dans le .ul) et la bulle en position basse, je suis catégorique : on peut abattre des bornes sans peine, sans chagrin, sans courbatures. Vers les 180, on a cette étrange sensation d’être soulevé de la machine que j’avais déjà ressenti sur je ne sais plus quelle bécane. De toute façon, pour la santé du carton rose, mieux vaut éviter les allures de missile de croisière. Alors… Et quand on arrive au péage, c’est royal d’ouvrir, via la commande électrique au commodo gauche, le petit coffre niché dans le flanc droit de l’habillage. On en tire alors sans effort son ticket, pas chiffonné, et la monnaie qui va bien…
Vous allez dire : le Pascal a viré sa cuti. Le voilà qui succombe aux sirènes de la modernité et des gadgets. Posons les choses : ma V 11 étant doté des meilleurs défauts du monde, je ne risque pas de m’en séparer. Par contre, cette Stelvio viendrait avec bonheur garnir mon garage pour des balades en duo avec portage de bagages et tout le tintouin, dans le confort et la sérénité. Objectivement, celui qui se moque des cafes racers, des sportives, des routières, des roadster, qui veut se faire plaisir en solitaire sur la corniche des Cévennes, les gorges de la Nesque et autres parcours assimilés, aller au turbin la semaine et virer en vacances avec l’élu(e) de son cœur, qu’il essaie la Stelvio.
Pascal (Scalp) a l'air vraiment séduit, je vais essayer de trouver un GCC pas trop loin de chez moi pour un essai...
Je ne dis pas que je ne craquerai pas, en septembre, avec l'ABS...
ça me changera de la Calif II (que je garderai!) par contre c'est ma femme qui va commencer à se demander pourquoi il y a 4 motos dans le garage...
California II (82), BMW R60/2 (63)+Précision, Triumph T120 "Bonneville"(71), W650 (99) et Griso 8V (2008)