Rhââââ Lovely !!!
Publié : 06 oct. 2013, 09:39
Ca y'est, enfin !
Depuis hier, une magnifique Guzzi 1200 Sport Rosso trône dans mon garage aux côtés de ma fidèle TDM 900...
N'ayant vu la bête que sur photo et ne pouvant me fier qu'à la seule parole du vendeur, j'ai donc pris le train hier matin aux aurores, direction Paname, pour conclure la transaction. J'appréhendais un peu de constater l'état réel de la moto. Le vendeur m'avait bien dit qu'elle dormait sous bâche, mais bon... une moto laissée dans la rue était exposée à la mesquinerie du genre humain, ne pouvais-je m'empêcher de penser dans mon for intérieur, et qui sait combien de petites griffures et de viles avanies aura-t-elle pu subir...
Ce que j'ignorais, c'est que le vendeur était gendarme et que la moto dormait bien sous bâche, oui, mais dans la cour fermée de l'établissement sous le regard de quelque centaines d'yeux de l'Etat...
En plus le gars est maniaque, ne se servait de la moto que pour les loisirs, ne prennait pas la moto pour aller au taf vu qu'il habite sur place... Résultat, la moto est comme neuve, pas une égratignure et seulement 11 000 bornes au compteur.
Je suis aux anges, le vendeur me demande si je veux monter sur la moto, vu que j'avais exposé que je cherchais une bécane plus basse que la mienne en raison de mes problèmes de santé. Un peu mon neveu ! J'enjambe donc la moto et, avec mes p'tites pattes, je trouve le moyen de frotter un pied contre le capot de selle. J'ai cru que le gars allait faire, à juste titre, une crise d'apoplexie... Heureusement, ce n'était qu'une trace de frottement, pas de rayure.
Bref, on fait le tour des fonctions de l'engin, on se régale du bruit du moteur, on signe les papiers et après m'avoir gentiment guidé jusqu'à une station service pour faire le plein, le vendeur rentre chez lui et je m'apprête à regagner ma Bretagne natale...
Faut encore que je me tape la circulation dans Paris avec ce bestiau que je n'ai pas encore apprivoisé...
Il faut dire que l'engin en impose avec son immense réservoir, sur lequel je suis presque obligé de m'allonger pour atteindre le guidon. Le poids est bien réparti et je n'ai aucun mal à la redresser à l'arrêt... une fois que j'ai réussi à choper du bout du pied la béquille latérale complètement déportée sur l'avant. Qu'est-ce qu'ils croient les ingés de chez Guzzi ? Que tout le monde à 1m24 de longueur de jambes comme Adriana Karambeu ?
La position de conduite est donc sensiblement différente de celle sur la TDM, mais les commandes tombent plutôt pas mal sous les doigts. Le compteur est de toute beauté.
Bon, en route. Contact... Mazette, ce grondement de moteur... L'engin s'ébroue, se trémousse un peu de droite et de gauche. Tiens, c'est comme les chiens : il est content quand on va se promener. Hein ? Ah, non... c'est ce fameux couple de renversement. Bon, pas de quoi en faire une montagne. A en lire certains témoignages, tu es censé te retrouver quasi propulsé sur le côté... C'est juste légèrement surprenant la première fois, rigolo la deuxième et naturel ensuite...
Allez hop ! GPS dans les oreilles, lançons-nous dans la circulation...
J'ai passé la première ou quoi ? Et la position neutre, faut vraiment la choper...
Première impressions : à peine en mouvement, le poids se fait oublier et ça c'est une agréable surprise. Le rayon de braquage n'est pas des plus généreux, mais ça le fait très bien. Je suis plutôt circonspect et méfiant en arrivant aux stops, mais le fait de pouvoir poser le pied bien à plat est rassurant. Je me régale de l'éclairage du tableau de bord en passant sous les tunnels et je regrette de n'avoir pas programmé le GPS pour qu'on se tape tous les tunnels de la capitale...
Autre chose : le bruit du moteur est certes très sympa, et les bagnoles t'entendent arriver de loin. Mais alors, ces pétarades incessantes et provocantes du pot d'échappement à la moindre décélération !!! Ca fait même un peu "too much"... Résultat, tout le monde se retourne sur ton passage. C'est homologué, ce machin ?
C'est bientôt le périph, puis l'autoroute. Ca pousse fort, mais pas à t'arracher les bras, comme j'ai pu lire ici et là. C'est velu, y'a des watts, ça répond à la moindre sollicitation de la poignée de droite, mais ça se contient fort bien.
C'est comme la poignée d'embrayage, dont j'avais lu qu'il fallait une force de bûcheron pour la manoeuvrer... Bon, d'accord, elle est moins souple que sur ma TDM, mais à condition de n'avoir pas du jus de navet dans les veines, ça ne pose pas de problème.
Première halte pour casser une petite croûte dans une station d'autoroute.
Je viens me garer à côté de 2 GoldWing. Moi qui trouvais ma nouvelle 1200 imposante, la découvre presque fluette à côté des 2 monstres.
Les proprios des GoldWing, 2 colosses plus que bedonnants grillent une clope et me regardent arriver en rigolant. J'ai à peine ôté mon casque que ça commence :
"Alors, t'as pas perdu trop de pièces en route ?"
"C'est pas ici que tu vas trouver ce qu'il te faut !"
et gnagnagna...
Bon, ben puisque ça vanne, je les félicite pour leurs montures pachydermiques en leur demandant si c'est la moto qui fait l'homme ou s'ils avaient juste besoin d'une bécane adaptée à leur morphologie... Comme je vois que le plus gros des deux fronce les sourcils, je m'empresse de leur dire au revoir et de rentrer dans la boutique parce que 1) j'ai un peu faim, et 2) je suis courageux, mais pas téméraire...
En l'espace d'un quart d'heure, le temps d'un casse dalle et d'un café, j'aurai l'occasion de découvrir le pouvoir magnétique de ma Guzzi. C'est fou ça ! Les personnes qui viennent se garer pour régler leur plein de carburant ou se ravitailler à la boutique s'arrêtent pour jeter un oeil ou tournent autour pour la détailler sous toutes les coutures...
Je reprends l'autoroute sur laquelle la 1200 est un rail, le saut-de-vent / saute-vent / sot devant (jamais su comment ça s'écrivait ce machin-là) remplit parfaitement son office. J'ai pourtant hâte de retrouver mes petites routes départementales où je pourrai mieux situer le comportement de l'engin.
Et là, je suis agréablement surpris.
Evidemment, j'y vais mollo, mais dans ces mêmes routes où je touche le repose-pied avec la TDM, la Guzzi s'inscrit déjà dans les courbes avec beaucoup plus de facilité que je ne l'imaginais. Contrairement à ce que j'ai pu entendre, le cardan ne génère aucun à-coup et la transmission est agréable. Faut que j'apprenne la piloter, mais je sens qu'on va bien s'entendre elle et moi !
J'arrive à la maison, avec un bémol cependant : la main droite fourmille un peu en raisons des vibrations, et la position plus repliée que sur ma TDM fait que j'ai dû marquer une pause supplémentaire pour me dégourdir les jambes et le bas du dos.
Alertés par le grondement du moteur et les fameuses pétarades à la décélération, les voisins viennent voir l'engin, ma femme et mes enfants aussi. Globalement, elle est jugée très belle. Le rouge plaît, à l'évidence...
Cependant, un commentaire de ma femme (qui n'y connaît rien en moto) va me faire m'étrangler et je vais friser la syncope. Amis sensibles, bouchez-vous les oreilles ou fermez les yeux plutôt... "On dirait un gros scooter..."
Aaaargghh ! Va-t-en femme ! Je te répudie !
Non mais dis donc !
Heureusement, mon fiston de 17 ans me réconcilie avec la vie : "on va faire un tour ?" Allez zou ! On va la tester en duo !
Au retour, il me dira qu'il a les doigts crispés tellement il s'est accroché vu que ça pousse vachement fort... Va falloir que je dose, le ressenti du passager n'est visiblement pas le même...
Bref, que du bon, et encore du meilleur à venir.
Je suis ravi d'avoir choisi cette moto et ça fait longtemps que j'attendais que l'occasion se présente. Celle-ci est tout bonnement magnifique.
Je fais donc mienne cette expression de Gotlieb : Rhâââââ Lovely !
Depuis hier, une magnifique Guzzi 1200 Sport Rosso trône dans mon garage aux côtés de ma fidèle TDM 900...
N'ayant vu la bête que sur photo et ne pouvant me fier qu'à la seule parole du vendeur, j'ai donc pris le train hier matin aux aurores, direction Paname, pour conclure la transaction. J'appréhendais un peu de constater l'état réel de la moto. Le vendeur m'avait bien dit qu'elle dormait sous bâche, mais bon... une moto laissée dans la rue était exposée à la mesquinerie du genre humain, ne pouvais-je m'empêcher de penser dans mon for intérieur, et qui sait combien de petites griffures et de viles avanies aura-t-elle pu subir...
Ce que j'ignorais, c'est que le vendeur était gendarme et que la moto dormait bien sous bâche, oui, mais dans la cour fermée de l'établissement sous le regard de quelque centaines d'yeux de l'Etat...
En plus le gars est maniaque, ne se servait de la moto que pour les loisirs, ne prennait pas la moto pour aller au taf vu qu'il habite sur place... Résultat, la moto est comme neuve, pas une égratignure et seulement 11 000 bornes au compteur.
Je suis aux anges, le vendeur me demande si je veux monter sur la moto, vu que j'avais exposé que je cherchais une bécane plus basse que la mienne en raison de mes problèmes de santé. Un peu mon neveu ! J'enjambe donc la moto et, avec mes p'tites pattes, je trouve le moyen de frotter un pied contre le capot de selle. J'ai cru que le gars allait faire, à juste titre, une crise d'apoplexie... Heureusement, ce n'était qu'une trace de frottement, pas de rayure.
Bref, on fait le tour des fonctions de l'engin, on se régale du bruit du moteur, on signe les papiers et après m'avoir gentiment guidé jusqu'à une station service pour faire le plein, le vendeur rentre chez lui et je m'apprête à regagner ma Bretagne natale...
Faut encore que je me tape la circulation dans Paris avec ce bestiau que je n'ai pas encore apprivoisé...
Il faut dire que l'engin en impose avec son immense réservoir, sur lequel je suis presque obligé de m'allonger pour atteindre le guidon. Le poids est bien réparti et je n'ai aucun mal à la redresser à l'arrêt... une fois que j'ai réussi à choper du bout du pied la béquille latérale complètement déportée sur l'avant. Qu'est-ce qu'ils croient les ingés de chez Guzzi ? Que tout le monde à 1m24 de longueur de jambes comme Adriana Karambeu ?
La position de conduite est donc sensiblement différente de celle sur la TDM, mais les commandes tombent plutôt pas mal sous les doigts. Le compteur est de toute beauté.
Bon, en route. Contact... Mazette, ce grondement de moteur... L'engin s'ébroue, se trémousse un peu de droite et de gauche. Tiens, c'est comme les chiens : il est content quand on va se promener. Hein ? Ah, non... c'est ce fameux couple de renversement. Bon, pas de quoi en faire une montagne. A en lire certains témoignages, tu es censé te retrouver quasi propulsé sur le côté... C'est juste légèrement surprenant la première fois, rigolo la deuxième et naturel ensuite...
Allez hop ! GPS dans les oreilles, lançons-nous dans la circulation...
J'ai passé la première ou quoi ? Et la position neutre, faut vraiment la choper...
Première impressions : à peine en mouvement, le poids se fait oublier et ça c'est une agréable surprise. Le rayon de braquage n'est pas des plus généreux, mais ça le fait très bien. Je suis plutôt circonspect et méfiant en arrivant aux stops, mais le fait de pouvoir poser le pied bien à plat est rassurant. Je me régale de l'éclairage du tableau de bord en passant sous les tunnels et je regrette de n'avoir pas programmé le GPS pour qu'on se tape tous les tunnels de la capitale...
Autre chose : le bruit du moteur est certes très sympa, et les bagnoles t'entendent arriver de loin. Mais alors, ces pétarades incessantes et provocantes du pot d'échappement à la moindre décélération !!! Ca fait même un peu "too much"... Résultat, tout le monde se retourne sur ton passage. C'est homologué, ce machin ?
C'est bientôt le périph, puis l'autoroute. Ca pousse fort, mais pas à t'arracher les bras, comme j'ai pu lire ici et là. C'est velu, y'a des watts, ça répond à la moindre sollicitation de la poignée de droite, mais ça se contient fort bien.
C'est comme la poignée d'embrayage, dont j'avais lu qu'il fallait une force de bûcheron pour la manoeuvrer... Bon, d'accord, elle est moins souple que sur ma TDM, mais à condition de n'avoir pas du jus de navet dans les veines, ça ne pose pas de problème.
Première halte pour casser une petite croûte dans une station d'autoroute.
Je viens me garer à côté de 2 GoldWing. Moi qui trouvais ma nouvelle 1200 imposante, la découvre presque fluette à côté des 2 monstres.
Les proprios des GoldWing, 2 colosses plus que bedonnants grillent une clope et me regardent arriver en rigolant. J'ai à peine ôté mon casque que ça commence :
"Alors, t'as pas perdu trop de pièces en route ?"
"C'est pas ici que tu vas trouver ce qu'il te faut !"
et gnagnagna...
Bon, ben puisque ça vanne, je les félicite pour leurs montures pachydermiques en leur demandant si c'est la moto qui fait l'homme ou s'ils avaient juste besoin d'une bécane adaptée à leur morphologie... Comme je vois que le plus gros des deux fronce les sourcils, je m'empresse de leur dire au revoir et de rentrer dans la boutique parce que 1) j'ai un peu faim, et 2) je suis courageux, mais pas téméraire...
En l'espace d'un quart d'heure, le temps d'un casse dalle et d'un café, j'aurai l'occasion de découvrir le pouvoir magnétique de ma Guzzi. C'est fou ça ! Les personnes qui viennent se garer pour régler leur plein de carburant ou se ravitailler à la boutique s'arrêtent pour jeter un oeil ou tournent autour pour la détailler sous toutes les coutures...
Je reprends l'autoroute sur laquelle la 1200 est un rail, le saut-de-vent / saute-vent / sot devant (jamais su comment ça s'écrivait ce machin-là) remplit parfaitement son office. J'ai pourtant hâte de retrouver mes petites routes départementales où je pourrai mieux situer le comportement de l'engin.
Et là, je suis agréablement surpris.
Evidemment, j'y vais mollo, mais dans ces mêmes routes où je touche le repose-pied avec la TDM, la Guzzi s'inscrit déjà dans les courbes avec beaucoup plus de facilité que je ne l'imaginais. Contrairement à ce que j'ai pu entendre, le cardan ne génère aucun à-coup et la transmission est agréable. Faut que j'apprenne la piloter, mais je sens qu'on va bien s'entendre elle et moi !
J'arrive à la maison, avec un bémol cependant : la main droite fourmille un peu en raisons des vibrations, et la position plus repliée que sur ma TDM fait que j'ai dû marquer une pause supplémentaire pour me dégourdir les jambes et le bas du dos.
Alertés par le grondement du moteur et les fameuses pétarades à la décélération, les voisins viennent voir l'engin, ma femme et mes enfants aussi. Globalement, elle est jugée très belle. Le rouge plaît, à l'évidence...
Cependant, un commentaire de ma femme (qui n'y connaît rien en moto) va me faire m'étrangler et je vais friser la syncope. Amis sensibles, bouchez-vous les oreilles ou fermez les yeux plutôt... "On dirait un gros scooter..."
Aaaargghh ! Va-t-en femme ! Je te répudie !
Non mais dis donc !
Heureusement, mon fiston de 17 ans me réconcilie avec la vie : "on va faire un tour ?" Allez zou ! On va la tester en duo !
Au retour, il me dira qu'il a les doigts crispés tellement il s'est accroché vu que ça pousse vachement fort... Va falloir que je dose, le ressenti du passager n'est visiblement pas le même...
Bref, que du bon, et encore du meilleur à venir.
Je suis ravi d'avoir choisi cette moto et ça fait longtemps que j'attendais que l'occasion se présente. Celle-ci est tout bonnement magnifique.
Je fais donc mienne cette expression de Gotlieb : Rhâââââ Lovely !