mon essai de la Breva
Publié : 07 juin 2007, 18:54
Hello,
Bon ce matin, je suis allé essayer une breva 750. Voici comment c'est passé la chose.
Tout d'abords, j'ai rempli les diverses formalités nécessaires à l'essai. Pendant ce temps, un employé de la concess a sorti la machine et l'a démarrée afin de la faire chauffer.
C'est alors que se produisit une chose assez surprenante, mes oreilles se sont dressées et littéralement retournées afin de capter la mélodie bicylindriesque qui émanait du parking. J'ai eu, je dois l'avouer, bien du mal à finir de remplir le formulaire. C'est que ça fait un joli bruit la bête.
Après m’être fait expliquer le fonctionnement générale de la moto et constaté la jeunesse de la moto (tout juste 200 km), je suis parti accompagné, à ma demande, par une moto qui m'ouvrait la route. J'ai demandé cela (au grand étonnement du concess) afin de ne pas me soucier de la navigation dans une région que je ne connais pas et pour me consacrer à la circulation générale (mieux vaut être prudent) et être plus disponible au comportement de la machine (gestion de la ressource optimisée pour ceux qui ont fait des sciences cognitives).
J'enfourche donc la moto et démarre le moteur et là je ressens toutes les vibrations de la machine et comble du bonheur, le fameux couple de renversement à l’ouverture des gaz. Cela m'a tellement amusé que j'ai passé mon temps au feu rouge à mettre des petits coups de gaz afin de voir la moto se dandiner de gauche à droite. Je n'ose pas imaginer le phénomène sur les gros blocs.
Pour commencer, nous sommes sortis de l’agglomération. J'ai donc pu évaluer la boîte et l'embrayage. Très sincèrement, je m'attendais à beaucoup plus flou. La boîte est même assez précise. En revanche, elle ne possède pas ou en tout cas très peu de feedback. C'est à dire que l’on ne ressent pas du tout le verrouillage de la vitesse. On abaisse le levier pour passer la 1ère et puis c’est tout. Ça claque pas. Pour le point mort, ben c’est un peu pareil. Je me suis fait avoir une ou deux fois au feu. Pour la course, c’est vrai qu’elle est un peu longue, il faut aller vraiment au fond des choses. L’embrayage quant à lui paraît un peu plus élastique que ce que j’ai connu avec un multidisque bain d’huile mais là aussi rien de déroutant. En revanche, je crois que sur ma machine d’essai, il aurait besoin d’être un peu retendu.
Sur la route maintenant, par chance, l’itinéraire est composé d’une nationale. Je suis parti donc, après avoir quitté la moto guide qui est rentrée à la concess, en direction de Peyrorade (pour les gens du sud ouest). Cela m’a permis d’apprécier le couple de ce moteur. Je me suis baladé à 80/90 km/h aux environs de 3000 tr/mn. Le but du jeu était pour moi de voir s’il manquait vraiment de pêche pour une reprise en 5ème de 80/90, cas d’un dépassement. Vu la jeunesse de la demoiselle, je ne suis pas allé trop loin dans les tours, mais j’ai pu observer une montée assez linéaire mais franche de 3000 tr/mn jusqu’à 4000 tr/mn avec une vitesse atteinte d’environ 110 km/h. Question virage alors là aussi, c’est assez rigolo. J’avais jusqu’à présent l’habitude de porter mon regard là ou je voulais mettre la moto et le reste suivait. Et ben là non ou du moins pas tout à fait. Il faut un peu plus l’inscrire dans la courbe, pousser un peu plus le guidon, appuyer un peu plus sur le cale pieds, pencher un poil. Pas du tout les sensations que j’avais avec la motoécole.
Je me suis arrêté à Port de Lanne pour d’une part écouter le moteur parce qu’avec mon casque j’entends rien quand je roule et pour faire une ou deux évolutions à basse vitesse. Bon alors là pour être franc, j’étais pas du tout à l’aise. Je trouve que le rayon de braquage est juste et j’ai bien eu du mal à faire un demi tour propre au ralentit. Faut s’entraîner c’est sûr. J’imagine l’ambiance avec un 1100.
Pour le retour vers la concess, j’ai adopté le même rythme avec cette fois-ci en prime le dépassement d’un bus sur une aire de dépassement. Super, pas de risque donc j’ai accéléré franchement pour voir. Le bus roulait quand même assez vite et à ma grande surprise j’ai terminé le dépassement aux environs de 140 km/h pour un régime de rotation estimé à 4500 5000 tr/mn. J’ai pas trop fixé le compte tour car prudence quand même, mais j’ai été surpris par la vitesse. On est bien d’accord que j’étais sur une nationale allemande hein !
Mon retour vers la concess c’est terminé au train d’un 90km/h paisible en passant les virolos de manière amusante en rapport à mon commentaire précédent.
J’ai observé à mon retour 2 ou 3 trucs un peu bizarre. Les aiguilles du compteur et du compte tour avaient une tendance à battre un peu. Sont-ce les vibrations ? Je ressentais de très légers à coups dans la selle et le guidon vers 3000 tr/mn. Etait-ce des instabilités de régimes ?
Arrivée à la concess, après avoir rendu les clefs, j’ai trouvé des traces d’huile sur mes bottes. On a vérifié la machine mais pas de fuite visible, peut-être un trop plein par les reniflards ?
Voilà, ce que j’ai à raconter sur mon essai de la Breva 750. Je suis bien conscient que ce que j’ai vécu là est sans aucune mesure avec ce que l’on doit ressentir avec les grosses machines mais bon, il me semble que j’ai du approcher un peu du caractère Guzzi même sur une machine réputée facile. J’ai trouvé cette moto vraiment attachante avec ce que j’imagine être le charme des motos anciennes sans les inconvénients. Le couple de renversement m’a vraiment trop plu. Bon maintenant il faut que je décide si j’opte pour la sérénité ou un peu l’aventure.
A+
Dom
Bon ce matin, je suis allé essayer une breva 750. Voici comment c'est passé la chose.
Tout d'abords, j'ai rempli les diverses formalités nécessaires à l'essai. Pendant ce temps, un employé de la concess a sorti la machine et l'a démarrée afin de la faire chauffer.
C'est alors que se produisit une chose assez surprenante, mes oreilles se sont dressées et littéralement retournées afin de capter la mélodie bicylindriesque qui émanait du parking. J'ai eu, je dois l'avouer, bien du mal à finir de remplir le formulaire. C'est que ça fait un joli bruit la bête.
Après m’être fait expliquer le fonctionnement générale de la moto et constaté la jeunesse de la moto (tout juste 200 km), je suis parti accompagné, à ma demande, par une moto qui m'ouvrait la route. J'ai demandé cela (au grand étonnement du concess) afin de ne pas me soucier de la navigation dans une région que je ne connais pas et pour me consacrer à la circulation générale (mieux vaut être prudent) et être plus disponible au comportement de la machine (gestion de la ressource optimisée pour ceux qui ont fait des sciences cognitives).
J'enfourche donc la moto et démarre le moteur et là je ressens toutes les vibrations de la machine et comble du bonheur, le fameux couple de renversement à l’ouverture des gaz. Cela m'a tellement amusé que j'ai passé mon temps au feu rouge à mettre des petits coups de gaz afin de voir la moto se dandiner de gauche à droite. Je n'ose pas imaginer le phénomène sur les gros blocs.
Pour commencer, nous sommes sortis de l’agglomération. J'ai donc pu évaluer la boîte et l'embrayage. Très sincèrement, je m'attendais à beaucoup plus flou. La boîte est même assez précise. En revanche, elle ne possède pas ou en tout cas très peu de feedback. C'est à dire que l’on ne ressent pas du tout le verrouillage de la vitesse. On abaisse le levier pour passer la 1ère et puis c’est tout. Ça claque pas. Pour le point mort, ben c’est un peu pareil. Je me suis fait avoir une ou deux fois au feu. Pour la course, c’est vrai qu’elle est un peu longue, il faut aller vraiment au fond des choses. L’embrayage quant à lui paraît un peu plus élastique que ce que j’ai connu avec un multidisque bain d’huile mais là aussi rien de déroutant. En revanche, je crois que sur ma machine d’essai, il aurait besoin d’être un peu retendu.
Sur la route maintenant, par chance, l’itinéraire est composé d’une nationale. Je suis parti donc, après avoir quitté la moto guide qui est rentrée à la concess, en direction de Peyrorade (pour les gens du sud ouest). Cela m’a permis d’apprécier le couple de ce moteur. Je me suis baladé à 80/90 km/h aux environs de 3000 tr/mn. Le but du jeu était pour moi de voir s’il manquait vraiment de pêche pour une reprise en 5ème de 80/90, cas d’un dépassement. Vu la jeunesse de la demoiselle, je ne suis pas allé trop loin dans les tours, mais j’ai pu observer une montée assez linéaire mais franche de 3000 tr/mn jusqu’à 4000 tr/mn avec une vitesse atteinte d’environ 110 km/h. Question virage alors là aussi, c’est assez rigolo. J’avais jusqu’à présent l’habitude de porter mon regard là ou je voulais mettre la moto et le reste suivait. Et ben là non ou du moins pas tout à fait. Il faut un peu plus l’inscrire dans la courbe, pousser un peu plus le guidon, appuyer un peu plus sur le cale pieds, pencher un poil. Pas du tout les sensations que j’avais avec la motoécole.
Je me suis arrêté à Port de Lanne pour d’une part écouter le moteur parce qu’avec mon casque j’entends rien quand je roule et pour faire une ou deux évolutions à basse vitesse. Bon alors là pour être franc, j’étais pas du tout à l’aise. Je trouve que le rayon de braquage est juste et j’ai bien eu du mal à faire un demi tour propre au ralentit. Faut s’entraîner c’est sûr. J’imagine l’ambiance avec un 1100.
Pour le retour vers la concess, j’ai adopté le même rythme avec cette fois-ci en prime le dépassement d’un bus sur une aire de dépassement. Super, pas de risque donc j’ai accéléré franchement pour voir. Le bus roulait quand même assez vite et à ma grande surprise j’ai terminé le dépassement aux environs de 140 km/h pour un régime de rotation estimé à 4500 5000 tr/mn. J’ai pas trop fixé le compte tour car prudence quand même, mais j’ai été surpris par la vitesse. On est bien d’accord que j’étais sur une nationale allemande hein !
Mon retour vers la concess c’est terminé au train d’un 90km/h paisible en passant les virolos de manière amusante en rapport à mon commentaire précédent.
J’ai observé à mon retour 2 ou 3 trucs un peu bizarre. Les aiguilles du compteur et du compte tour avaient une tendance à battre un peu. Sont-ce les vibrations ? Je ressentais de très légers à coups dans la selle et le guidon vers 3000 tr/mn. Etait-ce des instabilités de régimes ?
Arrivée à la concess, après avoir rendu les clefs, j’ai trouvé des traces d’huile sur mes bottes. On a vérifié la machine mais pas de fuite visible, peut-être un trop plein par les reniflards ?
Voilà, ce que j’ai à raconter sur mon essai de la Breva 750. Je suis bien conscient que ce que j’ai vécu là est sans aucune mesure avec ce que l’on doit ressentir avec les grosses machines mais bon, il me semble que j’ai du approcher un peu du caractère Guzzi même sur une machine réputée facile. J’ai trouvé cette moto vraiment attachante avec ce que j’imagine être le charme des motos anciennes sans les inconvénients. Le couple de renversement m’a vraiment trop plu. Bon maintenant il faut que je décide si j’opte pour la sérénité ou un peu l’aventure.
A+
Dom