Pierre a écrit :...Marco... qu'est-ce que t'es allé te fourvoyer dans c't'émission où, à part entendre citer la FFMC à 2 ou 3 reprise par l'animatrice...
C'est parce que la FFMC a envoyé un communiqué de presse aux médias la semaine précédente pour dénoncer la taxe carbone. France Inter a rappelé la fédé pour demander qu'un de ses représentants vienne dire pourquoi la FFMC n'est pas d'accord avec cette taxe et le Bureau National de la FFMC m'a envoyé au charbon.
Selon le principe de l'émission, j'étais face à quelqu'un de favorable à la taxe carbone, en l'occurrence le journaliste Hervé Kempf (Le Monde), spécialiste des questions d'environnement. Dans mon créneau de temps de parole (assez court), j'ai exprimé l'avis de la FFMC au nom des usagers de véhicules à moteur qui en ont marre de se faire tondre, dénonçant un impôt de plus.
Voilà. j'ai eu le temps de dire que les motards, usagers multi-modaux (c'est-à-dire également piétons, cyclistes et également automobilistes selon les différents temps et contraintes de la vie de tous les jours), n'étaient pas opposés, loin de là, aux questions d'environnement, mais que
"cette taxe n'était que du mercurochrome sur la jambe de bois climatique" et puisque Sarko voulait nous faire la morale en prétendant
"changer les comportements des Français", c'était bien les effets de sa politique qui contribuait à délocaliser les salariés, à fermer des maternités, des tribunaux, des bureaux de poste dans les provinces et que tout ça obligeait finalement les gens à utiliser des moyens de transports consommateurs d'énergie... Ce à quoi mon "contradicteur", pas trop en phase lui non plus avec le capitalisme triomphant (je m'étais rencardé avant sur le bonhomme, hé-hé-hé) a reconnu
"être d'accord avec moi".
J'ai repris le crachoir peu après, à propos d'un sujet portant sur les gadgets électroniques pour souligner que tout ce gaspillage d'objets inutiles en provenance d'Asie nous arrivait par avions et camions, manière de dire que c'était pas aux dirigeants de nous raconter la messe sur nos consommations de carburants, soulignant
"qu'on avait pas l'embarras du choix, juste le choix de l'embarras".
Comme j'avais finement piégé, avant l'émission, les journalistes présents en leur demandant de quelle façon ils étaient venu travailler ce jour-là (tous en voiture et un en moto), ils ne se sont pas aventurés sur ce terrain-là, ayant sans doute compris que derrière mon air jovial, je serais coriace et que je serais prêt à rendre les coups.
De fait, l'ambiance a été très cordiale et sur la question de la taxe carbone, j'avais en plus l'opinion publique derrière moi (71% des français ayant exprimé leur rejet de cette taxe, selon les journaux du jour que j'avais également potassé le matin même). Du coup, c'est mon contradicteur, pourtant du côté des mesures censées protéger la planète, (noble cause s'il en est) qui avait plutôt intérêt à ne pas trop la ramener, se trouvant par circonstances dans le camp des méchants.
Au final, la FFMC que je représentait dans cette émission est apparue comme une fédération sympathique et capable d'argumenter sans s'énerver.
Voilà voilà...
à bientôt camarades Guzzistes, et mes amitiés à Pierre et à Bigsteve.
Marco