Comment bien hiverner/immobiliser sa monture?
Publié : 22 oct. 2018, 11:46
C’est en lisant un message d’Olivier, qui demandait que faire d’une moto (mal) immobilisée depuis de nombreuses années, que je me suis dit que les nouveaux et néophytes d’entre vous pourraient être intéressés de savoir comment bien préparer sa moto pour une immobilisation de courte ou longue durée. Écrivez-vous un pense-bête pour le moment venu.
Quel que soit le cas de figure, il faut : laver et simoniser la moto ; graisser les points de graissage (graisse au cuivre, aussi sur les boulons – échappement – et axes de roues) ; protéger les cosses électriques (spray et vaseline pure) ; surélever la moto. Mettez une solide planchette en bois sous le pied central, afin de surélever d’avantage la roue arrière et soulevez la roue avant avec un système D (un bout de bois sous le T de fourche). Les pneus doivent être légèrement surgonflés. Couvrez la moto avec des draps ou une housse non étanche, d’intérieur, qui laisse passer l’air. Mettez-la de préférence près d’un mur, là où les gosses et les épouses-lessiveuses-dans-le-garage ne risquent pas de la bousculer. Au besoin, fabriquez-lui un rempart … on ne sait jamais.
Quels sont les cas de figure ? Il y en a trois.
1° Vous voulez l’immobiliser pendant les plus rudes mois d’hiver et vous restez à la maison. Dans ce cas, la règle des 20/20 s’applique : faites tourner le moteur tous les 20 jours pendant 20 minutes. Après avoir posé la roue avant par terre (!), asseyez-vous dessus et faites comme si vous étiez en balade : changez de vitesse sans monter haut dans les tours car une roue arrière qui tourne dans le vide n’est pas idéal. Pas la peine de déconnecter la batterie, ni de l’enlever, mais si vous y tenez, déconnectez la cosse de la masse.
2° Vous voulez l’immobiliser pendant une assez courte période, quelques semaines, quelques mois, mais vous n’êtes pas à la maison et personne de la maisonnée ne sait vous remplacer. Veillez à avoir de l’essence fraiche dans le réservoir. Dévissez les bougies et injectez 1 à 2ml d’huile dans le trou, puis serrez les bougies à la main et remettez leurs capuchons. Enlevez et chargez la batterie et entreposez-la dans un endroit sec et chaud. Cela devrait suffire, mais inspirez-vous du cas de figure 3 pour faire ou ne pas faire telle ou telle manipulation en fonction de la durée de l’immobilisation, e.a. l’huile sur l’échappement.
3° Vous voulez l’immobiliser pour une longue période. Faites une balade pour chauffer le moteur et vider le plus possible le réservoir d’essence. À la maison, faites la vidange des huiles moteurs, boîte, pont, sauf si cela a été fait très récemment. Dévissez les bougies et injectez 1 à 2ml d’huile dans le trou, puis serrez les bougies à la main et remettez leurs capuchons. Videz le réservoir d’essence et purgez le système d’alimentation en essence. Surgonflez légèrement les pneus (surélevés !). Imbibez un chiffon d’huile fine (huile de chaine p.ex.) et passez-le sur tout l’échappement. Enlevez la batterie (qui est chargée après la balade) et entreposez-la dans un endroit sec et chaud.
4° Les motos à carburateurs et rupteurs – Ah ! La joie ! – sont bien plus faciles : il suffit de laisser tourner le moteur jusqu’à ce qu’il tombe en panne d’essence, de décrocher les conduites du réservoir, d’enlever celui-ci et de le vider. Pas dans les toilettes pour ceux qui fument … ! Ensuite, nettoyer les cuves des carbus avec un petit coup de soufflette. Les rupteurs? Rien à y redire. Leur remplacement entre dans les schéma normal des entretiens.
Avant la remise en marche :
- n’oubliez pas de d’abord laver l’échappement avec du savon dégraissant ! Au besoin, si vous êtes distrait, mettez une grande pancarte sur la selle avec marqué en rouge « Attention ! Huile ! » ;
- serrez les bougies à la clef dynamométrique ;
- contrôlez la pression des pneus ;
- faites le plein d’essence ;
- contrôlez la charge de la batterie et remontez-la.
Descendez la moto de sa béquille centrale, asseyez-vous dessus et dansez dessus pour décoincer la fourche et les amortisseurs. Actionnez plusieurs fois les freins avant et faites pomper la fourche; contrôlez l'arrière et jugez de son efficacité. Démarrez. Elle va fumer pendant quelques minutes, mais cela n’est rien. Contrôlez tous les feux. Vous êtes prêts à repartir. Au retour d’une sortie, vérifiez si elle ne perd pas d’huile aux joints. Si elle a été immobilisée très longtemps, changez le liquide de freins et l’huile de fourche. Accordez une attention particulière aux pneus ! Et le filtre à air, me direz-vous ? Une moto qui ne roule pas ne souille pas le filtre à air, mais il pourrait s'être effrité. A vous de voir.
Je pourrais avoir oublié un point ou un détail ; dans ce cas, n’hésitez pas à me compléter. Je n’ai pas trop insisté sur le graissage et l’isolation électrique, pourtant très importants. Ayez toujours sous la main un pot de graisse cuivrée ; elle est bonne à tout faire, surtout sur les boulons qui chauffent : moteur, échappement. Moi, j’en mets sur tout boulon que je remonte. Qui pense à graisser les axes des roues ? La vaseline sert à tout, mais pas du tout ce à quoi vous pensez. Pour cela il ne faut pas de la graisse, mais un lubrifiant. De l’huile moteur peut-être, du Superfast 20W-50 ? Oxydation ? Rouille ? Inconnus !
Quel que soit le cas de figure, il faut : laver et simoniser la moto ; graisser les points de graissage (graisse au cuivre, aussi sur les boulons – échappement – et axes de roues) ; protéger les cosses électriques (spray et vaseline pure) ; surélever la moto. Mettez une solide planchette en bois sous le pied central, afin de surélever d’avantage la roue arrière et soulevez la roue avant avec un système D (un bout de bois sous le T de fourche). Les pneus doivent être légèrement surgonflés. Couvrez la moto avec des draps ou une housse non étanche, d’intérieur, qui laisse passer l’air. Mettez-la de préférence près d’un mur, là où les gosses et les épouses-lessiveuses-dans-le-garage ne risquent pas de la bousculer. Au besoin, fabriquez-lui un rempart … on ne sait jamais.
Quels sont les cas de figure ? Il y en a trois.
1° Vous voulez l’immobiliser pendant les plus rudes mois d’hiver et vous restez à la maison. Dans ce cas, la règle des 20/20 s’applique : faites tourner le moteur tous les 20 jours pendant 20 minutes. Après avoir posé la roue avant par terre (!), asseyez-vous dessus et faites comme si vous étiez en balade : changez de vitesse sans monter haut dans les tours car une roue arrière qui tourne dans le vide n’est pas idéal. Pas la peine de déconnecter la batterie, ni de l’enlever, mais si vous y tenez, déconnectez la cosse de la masse.
2° Vous voulez l’immobiliser pendant une assez courte période, quelques semaines, quelques mois, mais vous n’êtes pas à la maison et personne de la maisonnée ne sait vous remplacer. Veillez à avoir de l’essence fraiche dans le réservoir. Dévissez les bougies et injectez 1 à 2ml d’huile dans le trou, puis serrez les bougies à la main et remettez leurs capuchons. Enlevez et chargez la batterie et entreposez-la dans un endroit sec et chaud. Cela devrait suffire, mais inspirez-vous du cas de figure 3 pour faire ou ne pas faire telle ou telle manipulation en fonction de la durée de l’immobilisation, e.a. l’huile sur l’échappement.
3° Vous voulez l’immobiliser pour une longue période. Faites une balade pour chauffer le moteur et vider le plus possible le réservoir d’essence. À la maison, faites la vidange des huiles moteurs, boîte, pont, sauf si cela a été fait très récemment. Dévissez les bougies et injectez 1 à 2ml d’huile dans le trou, puis serrez les bougies à la main et remettez leurs capuchons. Videz le réservoir d’essence et purgez le système d’alimentation en essence. Surgonflez légèrement les pneus (surélevés !). Imbibez un chiffon d’huile fine (huile de chaine p.ex.) et passez-le sur tout l’échappement. Enlevez la batterie (qui est chargée après la balade) et entreposez-la dans un endroit sec et chaud.
4° Les motos à carburateurs et rupteurs – Ah ! La joie ! – sont bien plus faciles : il suffit de laisser tourner le moteur jusqu’à ce qu’il tombe en panne d’essence, de décrocher les conduites du réservoir, d’enlever celui-ci et de le vider. Pas dans les toilettes pour ceux qui fument … ! Ensuite, nettoyer les cuves des carbus avec un petit coup de soufflette. Les rupteurs? Rien à y redire. Leur remplacement entre dans les schéma normal des entretiens.
Avant la remise en marche :
- n’oubliez pas de d’abord laver l’échappement avec du savon dégraissant ! Au besoin, si vous êtes distrait, mettez une grande pancarte sur la selle avec marqué en rouge « Attention ! Huile ! » ;
- serrez les bougies à la clef dynamométrique ;
- contrôlez la pression des pneus ;
- faites le plein d’essence ;
- contrôlez la charge de la batterie et remontez-la.
Descendez la moto de sa béquille centrale, asseyez-vous dessus et dansez dessus pour décoincer la fourche et les amortisseurs. Actionnez plusieurs fois les freins avant et faites pomper la fourche; contrôlez l'arrière et jugez de son efficacité. Démarrez. Elle va fumer pendant quelques minutes, mais cela n’est rien. Contrôlez tous les feux. Vous êtes prêts à repartir. Au retour d’une sortie, vérifiez si elle ne perd pas d’huile aux joints. Si elle a été immobilisée très longtemps, changez le liquide de freins et l’huile de fourche. Accordez une attention particulière aux pneus ! Et le filtre à air, me direz-vous ? Une moto qui ne roule pas ne souille pas le filtre à air, mais il pourrait s'être effrité. A vous de voir.
Je pourrais avoir oublié un point ou un détail ; dans ce cas, n’hésitez pas à me compléter. Je n’ai pas trop insisté sur le graissage et l’isolation électrique, pourtant très importants. Ayez toujours sous la main un pot de graisse cuivrée ; elle est bonne à tout faire, surtout sur les boulons qui chauffent : moteur, échappement. Moi, j’en mets sur tout boulon que je remonte. Qui pense à graisser les axes des roues ? La vaseline sert à tout, mais pas du tout ce à quoi vous pensez. Pour cela il ne faut pas de la graisse, mais un lubrifiant. De l’huile moteur peut-être, du Superfast 20W-50 ? Oxydation ? Rouille ? Inconnus !